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COORACE Ile-de-France s'engage autour du Plan Pauvreté

23 janvier 2019

Le 18 décembre 2018, Flavien Kaid, Délégué Régional de COORACE Ile-de-France a participé à la matinée de travail sur le Plan Pauvreté organisée par la région Ile-de-France. Depuis le début des débats sur le Plan Pauvreté, COORACE Ile-de-France s’est engagé avec l’inter-réseau francilien (GRAFIE) pour être partie intégrante des discussions. Dans cette interview, Flavien Kaïd nous explique comment s’organise le Plan Pauvreté en Ile-de-France.

Qui ont été les acteurs « corps intermédiaires » associés à la construction de cette stratégie ? Comment COORACE Ile-de-France a été associé ?

Un grand nombre d’acteurs associatifs, publics ou privés a été invité à participer à la démarche ; qu’il s'agisse d’acteurs de la petite enfance, de la grande pauvreté, de l’hébergement d’urgence ou de l’insertion. En somme, c’est l’éco-système francilien agissant sur la question de la pauvreté dans son acception la plus large qui était représenté. 

Lors de l’annonce du plan pauvreté, COORACE Ile-de-France s’était très rapidement positionné vis-à-vis de l’État, par le biais d’un communiqué de presse. Peu de temps après l’annonce du plan, une réunion avec le préfet de Région a été initiée par ce dernier. L’inter-réseau, sous notre impulsion, a ainsi produit une note qui détaillait les grandes orientations stratégiques que les réseaux souhaitaient voir se décliner sur la base des nouveaux moyens mis à disposition pour l’IAE en Ile-de-France. C’est donc naturellement que nous avons été approchés pour participer pleinement à cette matinée de travail. 

Quelles sont les prochaines étapes de la « Stratégie Plan Pauvreté » en Ile-de-France ?

Le calendrier reste encore un peu flou, mais l’objectif du Délégué Interministériel, Olivier Noblecourt, est que ces conférences se tiennent 2 fois par an, avec la constitution de groupes de travail pour défricher les grandes orientations déclinables en amont. La montée en charge financière sera progressive et liée, j’imagine, à la définition de ces orientations. C’est donc un enjeu fort que de pouvoir peser concrètement sur ces dernières. 

Le 18 décembre 2018 a eu lieu la matinée de travail sur le Plan Pauvreté, peux-tu nous faire un retour sur le déroulé ?

Après une introduction complète sur le plan et sa déclinaison par le Délégué Interministériel, les quelques 280 participants étaient répartis sur différents ateliers. J’étais donc rapporteur pour l’atelier 3 sur l’inclusion. 

La première partie visait à interroger le dispositif de « garantie d’activité » et le travail à mener d’une part pour sortir des logiques de silo qui entrainent des ruptures dans l’accompagnement et, d’autre part, la nécessité de construire les réponses avec les publics. Il est clairement ressorti que les objectifs sont atteints lorsqu’il y a rencontre entre une société civile organisée et une volonté publique affirmée, consacrant ainsi la nécessité de la co-construction des politiques publiques, comme préalable à leur réussite.

Dans un second temps, des pistes de développement de l’IAE ont été évoquées : travailler sur les zones blanches, favoriser les locomotives régionales, renforcer les actions sur les territoires en décrochage qu’ils soient urbains ou ruraux, ou encore s’appuyer sur les grands projets franciliens à venir (Grand Paris Express, JO 2024, programme de rénovation des quartiers populaires) sont autant de pistes qui ont été mises en avant. 

Quelle est la vision de COORACE Ile-de-France sur cette démarche et comment la délégation souhaite-t-elle s’y inscrire ? 

Tout d’abord sur la démarche, il me semble qu’elle porte une réflexion saine : à chaque territoire ses réponses. L’État ne peut plus imposer par le haut des réponses standardisées qui parfois n’ont rien à voir avec la réalité des territoires. C’est tout l’objectif de ces conférences et des groupes de travail qui en découlent : construire pour chaque réalité territoriale, les réponses adaptées, avec les acteurs présents. Pour autant, cela peut engendrer au départ la sensation de réunions un peu fourre-tout. COORACE Ile-de-France croit beaucoup dans les préconisations des groupes de travail qui vont devoir se constituer pour commencer à décliner opérationnellement le Plan Pauvreté en Ile-de-France. C’est pourquoi, a priori, je devrais être un des animateurs du groupe de travail sur l’insertion par l’activité économique. 

Propos recueillis par Elsa Audurier, chargée de mission communication, COORACE