Les adhérents Coorace ont été près de 120 à répondre à la deuxième enquête qui évalue l’impact de la crise économique et l’adaptation des entreprises du réseau au contexte sanitaire, économique et social. Les données recueillies sont précieuses pour permettre au réseau de construire collectivement les réponses aux défis auxquels nous devons faire face et pour être force de proposition auprès des pouvoirs publics.
L’impact sur le chiffre d’affaires est sans appel, nos entreprises n’échappant pas à une baisse massive d’activité (-90% estimés sur la deuxième quinzaine d’avril). Signe positif cependant, la baisse est moindre sur le mois d’avril (-76%), permettant d’espérer qu’une partie de l’activité s’adapte au contexte exceptionnel.
Un enseignement majeur de l’enquête est que les entreprises du réseau Coorace ont maintenu en nombre l’accompagnement socio-professionnel : 4 sur 5 ont continué d’accompagner les salarié-e-s en parcours, ce malgré la baisse d’activité économique. Un tiers du volume d’accompagnement habituel a ainsi été maintenu selon les estimations des répondants, ce qui constitue un effort très conséquent sur la période. Un constat que Coorace a valorisé auprès de la DGEFP, tant pour réaffirmer la mission d’accompagnement des SIAE que pour faire prendre en compte la réalité de la structure de charges qui en découle.
Du côté de l’activité économique, une entreprise sur deux déclare intervenir sur des activités essentielles. Le plus souvent, elles relèvent de leur activité habituelle, indicateur que l’utilité sociale des adhérents Coorace se traduit, en plus de l’accompagnement socio-professionnel des personnes en recherche d’emploi, par des services rendus aux populations et aux territoires. Certaines entreprises ont également entrepris de créer ex-nihilo de nouvelles activités pour répondre à l’urgence sanitaire (équipements protections, appui au secteur sanitaire…).
Enfin, notre plaidoyer pour permettre l’accès à l’activité partielle des parcours a permis d’amortir les conséquences de la crise sur les revenus des personnes. 59% des ETP des salarié-e-s en parcours ont pu être maintenus, un taux certes insatisfaisant pour des publics en fragilité économique, mais suffisamment significatif pour être souligné.
Les évolutions devront être suivies avec attention dans les prochaines semaines, pour construire ensemble les solutions qui nous permettront de dépasser cette crise et de jouer un rôle actif dans le sursaut de nos territoires.