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L'amélioration continue : un levier pour la participation active au sein de l'entreprise

10 février 2021

A l'occasion du hackathon Coorace autour du dialogue social et de la citoyenneté, rencontre avec Sylvia Ricci, directrice de Chorus, pilote politique de l'amélioration continue et de la formation au sein du réseau, et Christophe Lemoine, responsable du service amélioration continue. Ils reviennent sur les apports de l'amélioration continue pour favoriser la participation de chacun.e dans l'entreprise.

Sylvia, tu es directrice de Chorus, une association intermédiaire qui a fait de la participation des salariés une de ses priorités. Peux-tu m’en dire plus ? Pourquoi cela paraît important à vos yeux ?

Depuis de nombreuses années Coorace mobilise ses adhérents afin que tous les salariés d’une structure d'insertion par l'activité économique participent à la vie de l’entreprise. L’enjeu est important. Nous ne pouvons pas nous déclarer ESS et ne rien mettre en place pour que la parole de tous soit entendue.

      

 

Est-ce que l’amélioration continue apporte des outils spécifiques pour s’engager dans cette voie ? Pour partager cette vision au sein de l’entreprise ? Auprès des salarié.es ?

Sylvia : Au sein de Coorace, la certification ISO 9001/label RSE est une ambition collective. Et c’est collectivement que les décisions se prennent. Les exigences liées à cette certification nous amènent à réfléchir, à agir, autour de la  gouvernance, des territoires, de l'offre de services... tous ces aspects sont pris en compte et la certification apporte une véritable cohérence. De plus, entrer dans une démarche d’amélioration continue nous amène à nous évaluer avec l’ensemble des parties prenantes. Nous nous devons d’interroger les salariés et de vérifier avec eux la pertinence de nos actions.

Christophe : Oui Coorace apporte un outillage et un accompagnement spécifiques sur l’écoute des besoins et de l’opinion, la mise en place du dialogue social. Cet accompagnement inclut un guide pédagogique, une plateforme d’échange de compétences et d’expériences entre entreprises utilisatrices.

Des projets à venir sur ces volets pour Chorus ?

Les projets sont nombreux ! En 2021, notre DUER va être évalué avec un groupe de salariés en parcours, de manière collective, Avec Coorace, nous allons également participer à l’expérimentation sur le dialogue social prévue par la récente loi inclusion et renforcer nos liens avec les syndicats Avec le CSE, nous allons également réfléchir à une action favorisant la participation à notre CA des salariés que nous accompagnons vers l’emploi durable.

Sur ces aspects, est-ce que le label RSE apporte de nouvelles perspectives ?

Sylvia : Elle rend plus clair notre engagement pour un mieux vivre ensemble, pour un développement durable affirmé. Social, environnement, économie, doivent être mis au service des personnes et des territoires. Cette labellisation est une opportunité de rendre plus clairs nos engagements et nos valeurs.

Christophe : On retrouve dans la démarche RSE les principes d’actions de l’économie sociale et solidaire, avec en plus, des réponses aux enjeux de la transition écologique. Le label RSE (authentifié par un organisme tiers certificateur) permet aussi de nouer ou de renforcer des partenariats avec des entreprises du secteur marchand désireuses d’être plus impliquées, en solidarité avec les acteurs de leur territoire.

Le congrès Coorace va être l’occasion de revenir sur ces questions, notamment sur les aspects gouvernance puisque des propositions ont été émises sur ce point. Quelles sont vos attentes sur ce volet ?

Sylvia : La participation des salariés à la vie de l’entreprise, la citoyenneté ont toujours été présentes dans les valeurs de Coorace. Cette volonté doit être réaffirmée. Les orientations prises doivent être engageantes et nous engager.

Christophe : Tout d’abord, j’espère que des salariés en parcours seront présents au congrès à Lille pour participer au même titre que les autres parties prenantes à la construction de nos prochaines orientations stratégiques. Je crois que nous devons avancer vers une évolution du modèle de gouvernance des entreprises d’utilité sociale territoriale afin de permettre à chaque partie prenante d’avoir une voix à part entière.