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Le Grand Débat : les quartiers populaires invités, LePoleS est présent

07 février 2019

Le 4 février, le Président de la République et le gouvernement ont convié les associations et acteurs des quartiers populaires lors d'un Grand Débat à Courcouronnes (91). Claude Sicart y était présent en tant que Président du PoleS. L'occasion de rappeler l'importance de l'emploi et de la formation professionnelle pour les quartiers populaires et d'évoquer l'Insertion par l'Activité Economique comme une solution pérenne à l'emploi mais aussi à l'animation dans les quartiers. Les écoles du web et les FabLabs du PoleS en sont un exemple. 

 

 

Retrouvez ci-après l'interpellation de Claude Sicart, Président du PoleS et administrateur COORACE au Président de la République, Emmanuel Macron : 
"Monsieur le Président, la question de l’emploi et de la formation professionnelle est un enjeu majeur de nos quartiers populaires, nous le savons tous ici.
Pour répondre à cet enjeu, le Conseil National des Villes, récemment, recommandait d’affirmer la place de l’économie dans les quartiers et de s’appuyer, je cite, « sur des dispositifs existants, d’en améliorer ou renforcer le fonctionnement et de poursuivre les implantations d’activités au sens physique dans les quartiers prioritaires ».
L’Insertion par l’Activité Economique, plus généralement l’économie solidaire font parties de ces dispositifs existants. Comme ceux du PoleS à nouveau labellisés Grande Ecole du Numérique pour l’ouverture de ses écoles du web et FabLabs à destination des demandeurs d’emplois et jeunes des quartiers populaires. Dans la même dynamique, nous allons proposer dans les semaines qui viennent un plan national de développement des fabriques numériques portées par des collectifs d’habitants, parce que vous le disiez, monsieur le Président dans votre discours de Roubaix, nous ne ferons pas sans eux.
- Or, monsieur le Président, le rapport de la cour des comptes sur l’Insertion par l’Activité Economique publié il y a quelques jours met en évidence le sous-financement chronique de nos associations.
- Or, monsieur le Président, la réforme de la formation professionnelle dite « liberté de choisir son avenir professionnel », alors qu’il n’y avait pas d’enjeu financier, a d’ores et déjà fait une victime : le salarié en parcours d’insertion qui ne peut plus accéder à des fonds de professionnalisation inscrits dans la précédente loi. 
- Or, monsieur le Président, le Conseil de l’Inclusion par l’Emploi, qui a vocation à penser l’insertion par l’activité l’économique de demain, n’a fait aucune place aux associations de nos quartiers, aucune place. 
- Or monsieur le Président, dans le cadre des cahiers de la co-construction publiés par le CGET auxquels nous avons contribué, nous avons fait plusieurs propositions, notamment celle d’un Small Business Act en direction des collectifs d’habitants constitués et des acteurs socio-économiques implantés au cœur des quartiers afin de développer des activités par la commande publique.
Monsieur le Président, sur les trois premiers points, il est encore temps de rectifier et de modifier, sur le dernier d’agir dès demain."

Retrouvez notre COORACE Agit sur les quartiers populaires ici.