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Fonds pour le réemploi solidaire : le Sénat vote à l’unanimité la mesure sociale du projet de loi économie circulaire !

03 octobre 2019

Porté par COORACE, le Réseau National des Ressourceries, le Refer, Emmaüs France et 11 autres organisations, le Fonds pour le Réemploi Solidaire est créé par amendement à la Loi économie circulaire par les Sénateurs.

Lors de la discussion en séance publique sur le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, jeudi 26 septembre, un vote transpartisan des sénateurs a permis la création d’un Fonds pour le Réemploi Solidaire dont un des objectifs est de contribuer aux financements des associations œuvrant à la sensibilisation à l’environnement, à la prévention des déchets notamment par le réemploi et au traitement des déchets par la réutilisation.

Le financement de ce Fonds pour le réemploi solidaire est tiré d’un pourcentage sur les éco-contributions versées par les industriels et distributeurs. Une telle mesure permet de développer le réemploi sur les territoires, et, dès lors, de limiter le gaspillage de nos ressources en redonnant vie à des dizaines de milliers de tonnes d’objets. Elle permettrait aussi de créer jusqu’à 70 000 emplois pour les plus précaires à l’horizon 2030. Enfin, ces associations seront un outil majeur dans l’éducation de la population au réemploi. 

Les associations de réemploi solidaire, Ressourceries, recycleries, qui collectent, trient et donnent une seconde vie aux objets détournent une masse importante de déchets (90% des tonnages collectés sont valorisés), créent des milliers d’emplois pour les plus précaires (10 000 tonnes traitées par des acteurs du réemploi solidaire créent 850 postes de travail contre 31 pour le recyclage, 3 pour l’incinération et 1 pour l’enfouissement.). Elles sont aussi des lieux de création de lien social, d’engagement bénévole, et d’animation des territoires partout en France. Leur ancrage territorial et la mobilisation des citoyens qu’elles génèrent en font un outil privilégié pour les changements de comportements en matière de réduction des déchets. Leur fonction de redistribution à bas coût des biens réemployés et réutilisés permet aux plus précaires d’accéder à une consommation écologique et responsable.

Si ce Fonds et ses moyens de financement ont été votés par le Sénat, l’Assemblée nationale devra se prononcer sur cet article prochainement. L’ensemble des organisations et acteurs du réemploi devront rester mobilisé afin que cette mesure ne soit pas supprimée en raison d’un lobbying porté par les industries polluantes.