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Le contrat de professionnalisation : une bonne solution pour l’insertion professionnelle

13 mai 2014

Dans sa publication d’avril n°033, la DARES étudie les chiffres de 2011 et fait le point sur le contrat de professionnalisation et sur l’insertion professionnelle de ses bénéficiaires 6 mois après la fin de leur contrat.

Pour rappel, le contrat de professionnalisation a été mis en place en 2004 dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi, en leur permettant, via l’alternance, l’accès à une formation et à une expérience professionnelle sanctionnées par un diplôme ou un titre reconnu par une  branche professionnelle.

L’enquête réalisée révèle de bons résultats en termes d'insertion professionnelle, et ce à plusieurs niveaux :

1. Résultats quantitatifs

Parmi les bénéficiaires en emploi après leur contrat de professionnalisation :

  • 50 % occupent un emploi chez l’employeur du contrat.
  • 81 % sont en emploi de droit commun non aidé, dont 64 % en CDI (à équivalence de sexe et d’âge). A noter que les contrats de professionnalisation conclus sous forme d’un CDI débouchent souvent sur un emploi.
  • 19 % sont en emploi aidé, dont 18.5 % à nouveau en alternance (essentiellement des jeunes de moins de 26 ans).

Par ailleurs, 19 % des anciens bénéficiaires sont au chômage, contre 41 % avant leur entrée en contrat de professionnalisation.

La DARES précise que le taux d’insertion varie en fonction des caractéristiques du contexte du contrat de professionnalisation (secteur d’activité de l’entreprise d’accueil et de la qualification recherchée, de la durée de la formation,…) et de celles du-de la bénéficiaire (âge, sexe, niveau de formation, situation avant le début du contrat de professionnalisation,…). Parmi tous les facteurs influant l’insertion profesionnelle, le métier préparé est déterminant.

2. Résultats qualitatifs

  • 71 % des personnes ont atteint leur objectif et ont obtenu la qualification totale visée.
  • 7 % ont eu une qualification partielle.
  • 14 % ont interrompu le contrat de professionnalisation avant la fin.

A noter que les chiffres révèlent que le taux d’insertion dans l’emploi est supérieur pour les personnes ayant terminé leur contrat et validé au moins partiellement la qualification préparée (79 % de personnes insérées).

3. Les bénéficiaires

Les bénéficiaires sont globalement satisfaits de ce dispositif puisque, quelle que soit leur situation:

  • 90 % considèrent qu’il leur a permis d’acquérir une expérience professionnelle valable sur le marché du travail.
  • 82 % d’entre elles-eux estiment que la formation reçue était adaptée à la qualification préparée.
  • 59 % de celles et de ceux qui sont en emploi considèrent que cela leur a permis d’obtenir une progression salariale et/ou de postuler sur des emplois mieux rémunérés.

Concernant le profil des bénéficiaires, 84 % des contrats de professionnalisation ont concerné des jeunes de moins de 26 ans. Par ailleurs, les différences constatées entre les femmes et les hommes quant à l’insertion professionnelle après un contrat de professionnalisation semblent essentiellement liées aux orientations professionnelles choisies. En effet, on remarque par exemple que pour les formations dites « masculines » de type transport, magasinage ou manutention, l’écart reste faible (19 % de chômage pour les femmes contre 17 % pour hommes), alors que pour celles dites mixtes, telles que la vente ou le commerce, il est plus important (27 % des femmes en difficulté d’insertion contre 23 % des hommes).

14 % des contrats de professionnalisation ont été rompus avant leur terme en 2011. 60 % de ces cas de rupture étaient dus à une démission du-de la salarié-e, 21 % à l’initiative de l’employeur et 19 % suite à une rupture conventionnelle ou à l’amiable. Globalement, et "toutes choses égales par ailleurs", la durée de la formation semble être déterminante, les formations les plus longues exposant davantage au risque de rupture ou d'échec car elles impliquent un engagement plus long. Cependant, elles permettent à leurs bénéficiaires de profiter d'une professionnalisation plus approfondie.

Ainsi, le contrat de professionnalisation apparaît comme étant un dispositif d’insertion professionnelle efficace puisque 76 % des bénéficiaires sont en emploi après leur contrat (contre 30 % avant), 68 % considèrent leur situation professionnelle meilleure et 78 %  estiment que cela leur a permis de clarifier leur projet professionnel. Ce dispositif est une méthode efficace pour se rapprocher du monde du travail, et il est pour les employeurs un moyen de former des personnes motivées aux métiers spécifiques de l’entreprise.

Consultez la fiche pratique mise en ligne dans la boîte à outils (rubrique formation) de l'espace adhérents pour en savoir plus sur le contrat de professionalisation.

Vous pouvez également accéder directement à l'intégralité de la publication de la DARES n°033.