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Une surprenante visite apprenante !

25 juin 2013

C'est dans le sud des Landes, aux portes du Pays Basque, que s'est rendu, les 13 et 14 juin dernier, dans le cadre d’une visite apprenante, un groupe de 8 représentants de COORACE et du Labo de l'ESS*. 

Leur objectif : en savoir plus sur le Pôle de Coopération Economique Sociale Environnementale Sud Aquitaine et ses innovations au service du territoire.

Ce qu'a découvert ce groupe ?

C’est d'abord un territoire, Tarnos, empreint d’une histoire forte liée à une industrie puissante dont la restructuration, initiée au début des années 1970, a constitué un challenge pour la vie économique locale et a suscité un engagement fort d’élus.

C'est ensuite la place essentielle de militants qui ont conduit au cours de plusieurs décennies un long travail de mise en conviction de l’ensemble des acteurs du territoire. Aujourd’hui encore, Stéphane MONTUZET, directeur du CBE du Seignanx et Laurent REBIERE, directeur du Foyer des Jeunes Travailleurs et de la SCIC PERF (Centre de formation) témoignent d’une recherche de transformation sociétale et d'une vision émancipatrice du travail, qu’ils appliquent à tous les projets et entreprises qu’ils initient.

C’est également un projet global de développement économique et social du territoire clairement mis au service des personnes et de la sécurisation des parcours vers et dans l’emploi. Ce projet global s’appuie sur un maillage de structures et de modes d’intervention intégrant les principes et les valeurs de l’économie sociale et solidaire. Ainsi, autour du CBE, pas moins de 8 entreprises de l’ESS agissent, chacune selon ses modalités propres, au service du même projet. Un restaurant d’insertion SCIC EOLE, un Foyer de Jeunes Travailleurs FJT DE TARNOS, un groupement d’employeurs GENESE, un GEIQ BTP, un GEIQ interprofessionnel, un organisme de Formation SCIC PERF, une couveuse territoriale ou coopérative d’activités et d’emploi SCIC INTERSTICES, une entreprise d’insertion ITEMS... Pour assurer l’efficacité d’un tel maillage, c’est une approche très stratégique des activités, fortement adaptée au territoire, réadaptée en permanence à son contexte économique et social et aux exigences initiales du projet qui est privilégiée.

C’est encore la coopération nouée avec les collectivités, les entreprises et les salariés du territoire animée dans le cadre d’un Comité de Bassin d’Emploi (CBE), conçu comme une structure porteuse et un lieu de rassemblement et de coopération.

C’est enfin le poids pris pas ces activités au fil des années (pour ne citer qu’un seul exemple, le restaurant d’entreprise prépare aujourd’hui 5 000 repas par jour), qui fait dire aux acteurs impliqués qu’une autre économie est possible, preuve à l’appui.

Le long processus de développement mené à l’échelle du territoire s’inscrit aujourd’hui dans une logique de Pôle territorial de coopération économique (PTCE). L’installation et le redéploiement d’une partie des activités dans une ancienne friche industrielle de 6 000 m2 en voie d’être entièrement réhabilitée marquera en 2015 cette nouvelle étape franchie.

Pour la fédération COORACE, le principe même de la visite apprenante apparaît comme un levier pertinent pour accompagner le réseau dans la mutation initiée par la STRATEGIE 12-17. Les visites et échanges sur le terrain, entre adhérents et avec d’autres acteurs de l’ESS, devraient ainsi être développés dans le futur.

Consulter le compte rendu de la visite du Pôle de coopération Économique Social et Environnemental conduite par COORACE en partenariat avec le Labo de l'ESS les 13 et 14 juin dernier : 2013-06-13-14_cr_visite_cbe_seignanx.pdf

* cette visite apprenante s’inscrit dans le cadre du plan d'action « Développer les Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) » porté par le Labo de l'ESS, COORACE, le CN CRES, le RTES et le MES. Cette visite s'inscrit également dans le cadre des travaux de Recherche & Innovation Sociale menés par COORACE  (conjointement avec son service Qualité) en vue d’accompagner les entreprises adhérentes dans la mutation et, à l’horizon 2015, de préciser pour elles un nouveau cadre de référence commun.